C’est une histoire du philosophe Schopenhauer qui, en fait, ne parle pas d’un hérisson, mais de porc-épics. Aucune importance, seuls les piquants comptent.

Voici l’histoire :

Par une froide journée d’hiver, une bande de porcs-épics se serre les uns contre les autres, non pour se câliner, mais pour se réchauffer mutuellement et se protéger du gel.

AÏE ! AÏE !

Ils se blessent avec leurs piquants, gémissent, puis s’écartent, s’éloignent, et se remettent à grelotter.

Alors, ils reviennent vite, se rapprochent, se serrent les uns contre les autres, pour se réchauffer mutuellement et se protéger du gel.

AÏE ! AÏE !

Les piquants entrent de nouveau dans les chairs. Ils gémissent puis s’écartent, s’éloignent. Mais ils ont vite froid, alors, ils reviennent…

et cela continue jusqu’à ce qu’ils trouvent ,enfin, la distance qui leur permet de se tolérer.

***

Ainsi, selon Schopenhauer,  il faut trouver la bonne distance pour supporter l’autre ou pour apprécier les bienfaits de l’intimité.

Une trop grande proximité, et c’est l’étouffement:. Exemple : la mère possessive et son enfant.

Une trop grande distance, et c’est le froid de l’indifférence, de la solitude et de l’oubli.

Il ne faut donc ni trop se coller, au risque de se blesser, ni trop s’éloigner, pour éviter l’isolement.

Dans l’Affaire Thomas Crown (1968), Steve McQueen parle de son rapport aux femmes en évoquant le dilemme du hérisson.

 

 

 

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