Cette question m’a été posée par un journaliste lors d’un salon.
Quelqu’un qui aime raconter des histoires intrigantes, qui s’intéresse aux gens, à leur caractère, à leur comportement dans diverses situations, et particulièrement dans les conflits…
Alors, pour les écrire, il combine ses recherches, son expérience et son imagination.
Pour moi, être romancier, c’est être, à la fois, scénariste, poète, peintre, musicien, chercheur et historien.
Ainsi, quand l’auteur prend sa plume :
Des images surgissent de ses phrases.
Le style joue une mélodie, nous balance, nous entraîne… Parfois, il s’accélère ou ralentit, comme une sieste au bord de l’eau…
Mais le roman est d’abord, et avant tout, une histoire que l’écrivain, sensible au thème choisi, concocte pour faire plaisir aux lecteurs. Bien sûr, il est le premier heureux dans ce monde où hommes, femmes et enfants mènent une vie qui n’est pas la sienne.
Assis à son bureau, il s’éloigne, s’évade de son quotidien, devient ces gens dont il parle. Un jeu de rôles qu’il adore. Vivre plusieurs vies. Assassin ou infirmier. Sculpteur ou prêtre. Remonter dans le temps ou pénétrer dans le présent.
Que du bonheur ! Quelle existence palpitante !
L’auteur est aussi un curieux, un chercheur, un historien qui a le souci de représenter un décor, une époque authentiques. Et pour cela, il passe du temps dans les archives, les musées et les bibliothèques. Il parcourt les lieux dont il parlera, pour sentir, voir, goûter, toucher. et interviewer.
Puis, il se met à la tâche pour offrir une histoire qui captive, émeut et entraîne ses lecteurs à tourner les pages
